Alchémille : Bienfaits, utilisations et contre-indications - Alchemilla vulgaris
Sommaire
- Nom latin ou botanique
- Autres noms
- Vertus traditionnelles
- Quelles parties sont utilisées en phytothérapie ?
- Description botanique
- Où trouver l'alchémille ?
- Comment la cultiver et la récolter ?
- Quels sont ses usages reconnus ?
- Comment la prendre ou l'utiliser ?
- À quelles autres plantes médicinales l'associer ?
- Quelles sont les précautions ?
Nom de la plante : Alchémille.
Famille botanique : L’alchémille appartient à la famille des Rosacées.
Quel est son nom latin ou botanique ?
Le nom latin de l’alchémille est Alchemilla vulgaris.
Quels sont les autres noms de l'alchémille ?
L’alchémille est également appelée manteau de Notre-Dame, patte de lapin, pied de griffon, pied de lion, porte-rosée, herbe aux femmes, mantelet de dame ou plante des alchimistes.
Quelles sont les vertus et les bienfaits de l’alchémille ?
L’alchémille est une plante médicinale réputée en médecine traditionnelle pour sa richesse en tanins galliques qui lui confère ses vertus antidiarrhéiques. Elle est souvent employée pour soigner les gastrites, les entérites et les colites chroniques, même chez les femmes enceintes.
Grâce à ses flavonoïdes aux vertus antioxydantes, cicatrisantes et anti-inflammatoires, l’alchémille est utilisée pour combattre la sensation de jambes lourdes et les œdèmes au niveau des chevilles. Son effet décongestionnant est aussi intéressant pour cette application.
L’alchémille participe au confort féminin. Elle offre une action proche de la progestérone qui est utilisée chez les femmes présentant un syndrome prémenstruel difficile, des règles douloureuses ou très abondantes, notamment lors de la préménopause.
Cette plante aide à réguler les règles et soigne les affections vaginales telles que les leucorrhées.
Chez les femmes enceintes, elle aide à préparer l’accouchement et sert à éviter les fausses couches ou les accouchements prématurés.
En usage externe, elle est utilisée pour ses vertus thérapeutiques notamment pour ses propriétés cicatrisantes et astringentes sur la peau.
Quelles parties de la plante sont utilisées en phytothérapie ?
En phytothérapie, on utilise les parties aériennesde l'alchémille (inflorescences et feuilles) séchées et coupées menu.
Quelle est la description botanique de l’alchémille ?
Originaire d’Europe et d’Amérique du nord, l’alchémille est une plante vivace qui pousse en touffe de 50 cm de diamètre. Ses tiges sont vert rougeâtre et mesurent 20 à 30 cm de haut. Elles portent des petites fleurs de couleur blanc verdâtre.
Les feuilles sont caduques, vert légèrement gris, et présentent 7 à 11 lobes dentelés, plissés en éventail. Elles récoltent la rosée dans leurs plis mais aussi par un phénomène de pointe : une goutte vient se forme à chaque extrémité des nervures.
Où trouver l’alchémille ?
Si vous souhaitez vous soigner naturellement par les plantes, vous pouvez récolter l’alchémille à partir du mois de mai jusqu’au mois d'octobre. Pour plus de facilité, vous pouvez également vous la procurer en herboristerie.
À l'herboristerie du Valmont, nous proposons l’alchémille plante coupée ou en feuilles séchées pour la préparation de tisane d’alchémille, de baumes ou onguents thérapeutiques ou autres préparations médicinales.
Nous proposons également l’alchémille dans des formats prêts à l’emploi tels que la teinture mère et dans la composition de certaines tisanes réalisées par nos soins telles que la tisane du soir.
Comment cultiver et récolter l’alchémille ?
L’alchémille commune aime les terres riches en humus, les sols frais et drainés et l’exposition au soleil ou en mi-ombre. Elle pousse aisément au pied des arbustes ou des arbres dégarnis, devant une haie ou une pièce d’eau.
L’alchémille peut être plantée en godets, de préférence au printemps ou en automne. Pour la planter, il faut espacer d’environ 30 cm, notamment pour les grandes variétés. Dans le cadre d’une culture en pot, choisissez une jardinière profonde d’environ 30 cm. Plantez l’alchémille dans une terre légère avec une exposition mi-ombre.
L’alchémille commune est une plante qui nécessite peu d’entretien lorsqu’elle se trouve dans un terrain adapté. En mars, il est possible d’ajouter du compost. Le sol doit rester frais en été. En pot, il faut procéder à un arrosage 1 à 2 fois par semaine. La plante n’a pas besoin d’être taillée.
Cette plante est résistante face aux maladies et aux nuisibles, mais elle craint tout de même les escargots et les limaces.
Elle peut être récoltée de mai à octobre par temps sec et ensoleillé.
Quels sont les usages reconnus de la plante médicinale d’alchémille ?
En relation avec ses propriétés endocriniennes : Bienfaits sur la régulation hormonale
- régulation hormonale ;
- syndrome prémenstruel, règles irrégulières ;
- dysménorrhées ;
- endométriose ;
- fibromes ;
- poussées d’acné en période de règles ;
- hypothyroïdie frustre.
En relation avec sa richesse en tanins : Harmonisation de règles et digestion
- métrorragies, règles abondantes ou hémorragiques, notamment en cas de contraception par stérilet au cuivre ;
- mycoses génitales, candidoses digestives.
- cas de diarrhées.
Comment prendre ou utiliser l’alchémille ?
Pour le syndrome prémenstruel la préménopause, les leucorrhées, les règles douloureuses
- Infusion : Versez 1 tasse d’eau frémissante sur 1 cuillère à soupe rase de parties aériennes sèches. Laissez infuser à couvert pendant 10 minutes avant de filtrer. Buvez-en 2 à 3 tasses par jour en dehors des repas (du 10ème au 24ème jour du cycle en cas de syndrome prémenstruel). Vous pouvez faire une cure de 3 semaines renouvelable. Dans certains cas vous pouvez en consommer jusqu'à 4 tasses.
- Gélules : Prenez 2 gélules avant les repas (matin, midi et soir) avec un grand verre d’eau pendant 1 mois (gélule dosée à 170 mg).
- Teinture mère : Prenez 25 à 30 gouttes de teinture mère d'Alchémille dans un verre d’eau, 3 fois par jour en dehors des repas pendant 3 semaines.
Pour laver les plaies, en injections vaginales, en compresse sur la cellulite, en bain de siège (hémorroïdes, leucorrhées), en gargarisme (maux de gorge, enrouement)
- Décoction : Pour laver les plaies, en injections vaginales, en compresse sur la cellulite, en bain de siège -hémorroïdes, leucorrhées), en gargarisme (maux de gorge, enrouement). Versez 4 cuillères à soupe rases de parties aériennes séchées dans 1 litre d’eau froide. Portez à ébullition à feu doux pendant 5 à 10 minutes, laissez refroidir et filtrez.
Quelles plantes médicinales peuvent être associées à l’alchémille ?
- En cas de syndrome menstruel : l’achillée millefeuille, l’hamamélis.
- En cas de règles abondantes : la vigne rouge.
- En cas d’insuffisance veineuse, hémorroïdes : l’hamamélis, le marron d’Inde, la vigne rouge.
- En cas de prémonopause : l’achillée millefeuille, le lamier blanc, le gattilier.
Quelles sont les précautions à prendre avant d'utiliser l’alchémille ?
Aucun toxicité avérée n’a été rapportée concernant l'alchémille jusqu’à présent.
L’alchémille ne doit pas être utilisée pendant la grossesse sans avis médical. Elle doit être utilisée avec précaution en cas de prise de contraceptif oral.
Elle est contre-indiquée en cas de gastrite et d’ulcère gastro-duodénal.
Consommée à fortes doses ou sur une longue période, l’alchémille peut favoriser la constipation (en raison de l’astringence de ses tanins).
Aucune interaction connue avec des médicaments.
Foire aux questions
Quand prendre de l'alchémille ?
L'alchémille peut être prise pour diverses indications liées à la santé féminine, telles que le syndrome prémenstruel, la préménopause, les règles douloureuses, ou encore pour aider à préparer l'accouchement.
Il est recommandé de consommer l'infusion d'alchémille à raison de 2 à 3 tasses par jour en dehors des repas, idéalement du 10ème au 24ème jour du cycle pour les problèmes prémenstruels. Pour d'autres usages comme les soins de la peau ou les compresses, elle peut être utilisée selon le besoin.
Quelle plante remplace la progestérone ?
Bien qu'aucune plante ne remplace complètement la progestérone, l'alchémille est réputée pour ses effets progestatifs légers et peut être utilisée pour soutenir des pathologies influencées par les déséquilibres hormonaux.
D'autres plantes ayant des effets similaires incluent le gattilier, qui est souvent utilisé pour réguler les cycles hormonaux chez les femmes.
Quand récolter l'alchémille ?
L'alchémille peut être récoltée de mai à octobre. Pour maximiser les principes actifs de la plante, il est préférable de récolter les parties aériennes, notamment les feuilles et les inflorescences, par temps sec et ensoleillé. La récolte est idéale avant ou pendant la période de floraison.
Où trouver de l'alchémille ?
L'alchémille peut être trouvée à l'état sauvage dans les prairies, au pied des arbustes, ou devant une haie, en Europe et en Amérique du Nord.
Elle est également disponible en herboristerie où vous pouvez acheter la plante coupée ou en feuilles séchées pour des infusions, ainsi que sous forme de teinture mère ou intégrée dans des tisanes prêtes à l'emploi.
Le saviez-vous ?
Chaque matin, on peut trouver une grosse perle d’eau au cœur de la feuille de l’alchémille. Pendant la nuit, la feuille a sécrété cette “eau céleste” que les alchimistes prenaient pour de la rosée. Ils la recueillent pour l’intégrer à leur solvant universel.
Son surnom “manteau de Notre-Dame” est une référence à sa vertu qui lui était prêtée de rendre aux femmes leur virginité. Le médecin et alchimiste Paracelse voyait dans la forme de la feuille d’alchémille, une ressemblance avec le col de l’utérus.
Plante des femmes par excellence, l'alchémille était utilisée en médecines alternatives à l’époque de l’Antiquité pour rajeunir les femmes, raffermir les poitrines fatiguées par la grossesse et l’allaitement, arrêter les “hémorragies de fondements” et rétablir les fonctions féminines suite à l’accouchement.
C’est au début du XXème siècle que l’alchémille commence à être utilisée pour apaiser les douleurs prémenstruelles, notamment grâce au prêtre et herboriste suisse Johann Künzle. Dès lors, elle n’a cessé d’être mise en lumière en phytothérapie.
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Bibliographie
Karine Jacquemard, naturopathe-herbaliste, Le guide de la phytothérapie au quotidien, Rusticas Editions,2019 | Dr Claudine Luu, 1000 remèdes à faire soi-même, Le guide Terre vivante, octobre 2021 | Dr Eric Lorrain, Grand manuel de phytothérapie, Les nouveaux chemins de la santé, Dunod, 2019 | Yves Vanopdenbosch, Herba Médicinalis, 210 monographies de plantes médicinales, Amyris, 2022 | Dubray Michel, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, Lucien Souny, 2018 | Morel Jean-Michel, Traité pratique de phytothérapie. Remèdes d'hier pour médecine de demain, Grancher, 2008 | Mulot Marie-Antoinette, Secrets d'une herboriste, Dauphin, 2009 | Loïc Ternissen, Le guide Ultime de l'Herboristerie, Albin Michel, 2022 | Mulot Marie Antoinette, Les 250 réponses de l'herboriste, Dauphin, 2009 (1993) | Anne McIntyre, Le guide complet de la Phytothérapie, Le courrier du Livre, 2011 | Carole Minker, 200 plantes qui guérissent, Larousse, 2015 | Thierry Folliard, herboriste et naturopathe, Le petit Larousse des plantes qui guérissent, 500 plantes et leurs remèdes, 2016 | Maria Treben, Les simples du jardi de Dieu, Pratique des plantes médicinales pour bien-être et santé, Ennsthaler, 2007 | Christophe Bernard, Grand manuel pour fabriquer ses remèdes naturels, Jouvence Editions, 2018 | www.altheaprovence.com | www.wikiphyto.org | www.doctissimo.fr | www.vidal.fr
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