Les vertus et bienfaits du Marronnier d’Inde - Aesculus hippocastanum

Les vertus et bienfaits du Marronnier d’Inde - Aesculus hippocastanum

Nom de la plante : Marronnier d’Inde.

Famille botanique : Le marronnier d’Inde appartient à la famille des Hippocastanacées.

Quel est son nom latin ou botanique ?

Le nom latin du marronnier d’Inde est Aesculus hippocastanum.

Quels sont les autres noms du marronnier d’Inde ?

Le marronnier d’Inde est également appelé châtaigne de cheval, châtaigne de mer, faux châtaignier, marronnier commun ou marronnier blanc.

Quelles sont les vertus traditionnelles du marronnier d’Inde ?

L’écorce du tronc du marronnier d’Inde contient des tanins et des hétérosides coumariniques et de l’esculoside qui a un effet antihémorragique.

Les graines sont riches en amidon, en lipides, en flavonoïdes, en saponosides triterpéniques, notamment l’aescine. Cette dernière offre des propriétés anti-inflammatoires qui agissent sur les parois veineuses, ce qui permet d’éviter la formation de varices ou d’hémorroïdes et de résorber les œdèmes. Le marronnier d’Inde est un vasoconstricteur veineux et un analgésique.

Le marron d’Inde améliore la perméabilité des petits vaisseaux, les capillaires. Il offre ainsi une action bénéfique sur la rétention d’eau.

Il peut être employé en prévention des accidents vasculaires. Le tégument marron foncé de la graine contient des proanthocyanidines.

Enfin, le marron d’Inde agit sur la congestion du petit bassin. Il permet de lutter contre l’insuffisance veineuse et ses conséquences, mais aussi sur la congestion de la prostate.

Quelles parties de la plante sont utilisées en phytothérapie ?

En phytothérapie, on utilise la graine (marron) et l’écorce du marronnier d’Inde.

Quelle est la description botanique du marronnier d’Inde ?

Le marron d’Inde est un arbre originaire des Balkans, du nord de la Grèce et de la Turquie, du Caucase et du nord de l’Inde. Cet arbre utilisé à des fins ornementales est aussi cultivé en Europe et dans toutes les régions tempérées d’Asie et d’Amérique du Nord.

De grande taille, le marronnier d’Inde mesure entre 20 et 25 mètres de hauteur. Sa racine pivotante est ramifiée et robuste. L’arbre se caractérise par des gros bourgeons visqueux, protégés pendant l’hiver par des écailles brunes enduites de résine.

Ses feuilles opposées sont composées de 5 à 7 folioles vertes et longuement pétiolées, de forme palmée. Les fleurs sont groupées en inflorescences complexes en forme de grappes de cymes pyramidales. Elles sont irrégulières et odorantes, avec des pétales blancs avec des taches jaunes, roses ou rouges à la base.

Le fruit est une capsule charnue, coriace et épineuse qui renferme une graine appelée un marron d’Inde. Cette graine de forme ovoïde ou globuleuse est dotée d’une écorce luisante, marron, marquée par un large hile blanchâtre. Les cotylédons sont généralement soudés, charnus, huileux et amylacés.

Où trouver le marronnier d’Inde ?

Si vous souhaitez vous soigner naturellement par les plantes, vous pouvez récolter le marron d’Inde à partir du mois de septembre jusqu’au mois d’octobre. Pour plus de facilité, vous pouvez également vous le procurer en herboristerie.

À l'herboristerie du Valmont, nous proposons le marron d’Inde en fruit concassé en vrac  pour la préparation de tisane de marron d’Inde, de baumes ou onguents thérapeutiques ou autres préparations médicinales.

Nous proposons également le marronnier d’Inde dans des formats prêts à l’emploi tels que des gélules végétales, la  teinture- mère et en gemmothérapie.

Comment cultiver et récolter le marronnier d’Inde ?

Le marron d'inde apprécie les sols profonds, bien drainés et pas trop secs lors de la période estivale. Rustique et solide, il s’adapte parfaitement aux climats tempérés. Vous pouvez le planter en plein soleil ou à mi-ombre. Dans tous les cas, il faut prévoir de l’espace pour cet arbre qui finit par devenir très grand.

La marronnier d’inde peut être planté en automne ou en hiver, en dehors des périodes de gel. Pour ce faire, il suffit de former une large cuvette et d’ameublir le sol pour favoriser le développement des racines. Ajoutez du humus et paillez le pied pour optimiser le taux d’humidité.

Pendant ses premières années de croissance, le marronnier d’Inde doit être arrosé régulièrement car il n’aime pas la sécheresse. Bien qu’il soit résistant, il tolère mal les tailles drastiques, les blessures, la sécheresse et la pollution. Lorsqu’il se développe dans une grande ville, il est souvent attaqué par les maladies et les nuisibles. Malgré les agressions externes, le marronnier d’Inde parvient à conserver sa beauté et sa vigueur.

Vous pouvez tailler les branches gênantes, tout en évitant les coupes de plus de 5 centimètres de diamètre. Attention car l’intérieur du tronc et des branches pourrit facilement

Quels sont les usages reconnus de la plante médicinale de marronnier d’Inde ?

En relation avec ses vertus protectrices veineuses et capillaires :

  • crise d’hémorroïdes, thrombose hémorroïdaire, fissures anales ;
  • l'insuffisance veineuse ou fragilité veinolymphatique ;
  • varices, ulcères variqueux, séquelles de phlébites, gonflement des jambes ;
  • stase ou fragilité des petits vaisseaux sanguins, jambes lourdes ;
  • troubles de la trophicité cutanée.

En relation avec ses vertus anti-inflammatoires, décongestionnantes et circulatoires :

  • meilleure répartition de l’unité microcirculatoire veinocapillaire entre la périphérie du corps et le tronc, facilitation du retour sanguin vers le cœur ;
  • congestion pelvienne, rectites, prurit anal, prostatisme, cogestion utérine, dysménorrhées, varices pelviennes ;
  • crampes nocturnes ;
  • congestion hépatique et splanchnique, varicosités splanchniques, varices portales, insuffisance veineuse cave inférieure ;
  • congestion cérébrale avec ralentissement du retour veineux, varicosités cervicothoraciques, céphalées, acouphènes liés à des troubles de la microcirculation.

Comment prendre ou utiliser le marronnier d’Inde ?

Usages thérapeutiques en interne :

Pour les troubles circulatoires, l’insuffisance veineuse, les œdèmes, les varices, la fragilité capillaire, les hémorroïdes en dehors des crises :

  • Décoction de l’écorce : Comptez 5 grammes d’écorce pour une tasse de 250 mL d’eau. Laissez bouillir 5 minutes puis infusez 10 minutes avant de filtrer. Buvez-en 1 à 2 tasses par jour pendant 3 semaines. Notez que la tisane a un goût désagréable.
  • Teinture mère : Prenez 20 à 25 gouttes, 3 fois par jour.
  • EPS de marron d’Inde : En cas de crise d’hémorroïdes, prenez 2 à 3 cuillères à café, 3 fois par jour.
  • Gélules d’extrait sec de marron d’Inde (10%) : Suivez les indications du laboratoire. La dose recommandée est de 80 à 150 d’aescine par jour.
  • Macérat mère bourgeons : Prenez 5 à 15 gouttes de macérat mère de bourgeons par jour, pures ou diluées dans un verre d’eau, en une seule ou 2 à 3 fois par jour. Laissez quelques minutes sous la langue avant d’avaler. Vous pouvez faire une cure de 3 semaines.
  • Elixir floral du Dr Bach “Marronnier blanc” (White Chestnut) : Prenez 2 à 3 gouttes dans un verre d’eau 3 à 4 fois par jour.
  • Elixir floral du Dr Bach “Marronnier rouge” (Red Chestnut) : Prenez 2 à 3 gouttes dans un verre d’eau, 3 à 4 fois par jour.

Usages thérapeutiques en externe :

Pour les hémorroïdes, les hématomes et les plaies infectées :

  • Crème : Appliquez localement sur la zone à traiter.
  • Décoction de l’écorce : Comptez 30 à 50 grammes d’écorce pour 1 litre d’eau. Laissez bouillir 10 minutes puis infusez 10 minutes avant de filtrer. Appliquez localement à l’aide d’une compresse.

Quelles plantes médicinales peuvent être associées au marronnier d’Inde ?

En cas d’insuffisance veineuse chronique, de fragilité capillaire, de crise hémorroïdaire : le mélilot.

En cas d’insuffisance veineuse et microcirculatoire chronique, hémorroïdes : la vigne rouge.

En cas d’hémorroïdes douloureuses, d’insuffisance veinocapillaire : le ginkgo biloba.

Quelles sont les précautions à prendre avant d'utiliser le marronnier d’Inde ?

Le marronnier d’Inde est déconseillé chez les femmes enceintes et allaitantes, chez les enfants de moins de 12 ans (fruit) et de 18 ans (écorce).

Il est déconseillé en cas de gastrite ou d’ulcère gastro-duodénal, sauf sous la forme de macérat de bourgeons.

Attention au dosage : un faible dosage stimule la réponse immunitaire tandis qu’un fort dosage peut être toxique.

Le marronnier d’Inde ne doit pas être utilisé sur une longue période.

Les extraits des fruits ne doivent pas être utilisés sur les plaies ouvertes.

L’écorce ne doit pas être consommée en même temps que des médicaments anticoagulants ou de l’aspirine.

En raison de ses tanins, le marronnier d’Inde peut aggraver la constipation. Privilégiez l’usage externe en cas d’hémorroïdes.

Le saviez-vous ?

Le surnom “châtaigne de cheval” est une référence à l’usage traditionnel du marronnier d’Inde qui servait à donner du tonus aux chevaux poussifs en Turquie et en Europe.

Le marronnier d’Inde est originaire d’Asie mineure et d’Asie centrale mais il ne pousse pas à l’état sauvage en Europe. C’est la raison pour laquelle on le trouve souvent cultivé dans les parcs et les jardins.

Le premier marronnier d’Inde cultivé en Europe venait tout droit de Constantinople, la Turquie actuelle. Il a été introduit par l’empereur Maximilien à Vienne. En 1615, il est arrivé pour la première fois en France grâce au botaniste Bachelier.

Au XVIIème siècle, le marron était considéré comme un substitut du quinquina en raison de ses propriétés fébrifuges. L’action bénéfique du marronnier d’Inde sur les troubles circulatoire a fait tomber dans l’oubli cet usage de prévention et de traitement des fièvres.

Une tradition encore répandue aujourd’hui dans les campagnes consiste à mettre un marron dans sa poche afin de prévenir les hémorroïdes.

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Bibliographie

Karine Jacquemard, naturopathe-herbaliste, Le guide de la phytothérapie au quotidien, Rusticas Editions,2019 | Dr Claudine Luu, 1000 remèdes à faire soi-même, Le guide Terre vivante, octobre 2021 | Dr Eric Lorrain, Grand manuel de phytothérapie, Les nouveaux chemins de la santé, Dunod, 2019 | Yves Vanopdenbosch, Herba Médicinalis, 210 monographies de plantes médicinales, Amyris, 2022 | Dubray Michel, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, Lucien Souny, 2018 | Morel Jean-Michel, Traité pratique de phytothérapie. Remèdes d'hier pour médecine de demain, Grancher, 2008 | Mulot Marie-Antoinette, Secrets d'une herboriste, Dauphin, 2009 | Loïc Ternissen, Le guide Ultime de l'Herboristerie, Albin Michel, 2022 | Mulot Marie Antoinette, Les 250 réponses de l'herboriste, Dauphin, 2009 (1993) | Anne McIntyre, Le guide complet de la Phytothérapie, Le courrier du Livre, 2011 | Carole Minker, 200 plantes qui guérissent, Larousse, 2015 | Thierry Folliard, herboriste et naturopathe, Le petit Larousse des plantes qui guérissent, 500 plantes et leurs remèdes, 2016 | Maria Treben, Les simples du jardi de Dieu, Pratique des plantes médicinales pour bien-être et santé, Ennsthaler, 2007 | Christophe Bernard, Grand manuel pour fabriquer ses remèdes naturels, Jouvence Editions, 2018 | www.altheaprovence.com | www.wikiphyto.org | www.doctissimo.fr | www.vidal.fr


Les informations contenues dans ce texte ne visent pas à diagnostiquer, traiter, guérir ou prévenir une maladie quelconque. Les allégations concernant les bienfaits des plantes et des produits à base de plantes sont basées sur l'utilisation traditionnelle. Rédigé par un rédacteur scientifique pour le grand public, cet article présente l'état actuel des connaissances concernant le sujet abordé lors de sa mise à jour. Les progrès futurs en sciences pourraient rendre cet article partiellement ou totalement obsolète. Il ne doit pas être considéré comme une alternative aux recommandations de votre médecin ou pharmacien.
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