Chardon béni : Bienfaits, utilisations et contre-indications

Le chardon béni fait partie des plantes médicinales qui occupent une place de choix dans la médecine traditionnelle grâce à ses multiples bienfaits.

Reconnaissable à ses feuilles épineuses et à ses fleurs jaunes, cette plante médicinale est appréciée pour sa riche composition en substances bénéfiques pour la santé.

Dans cet article, nous vous invitons à découvrir les divers bienfaits du chardon béni, notamment pour la digestion et la respiration. Nous aborderons également ses propriétés antibactériennes qui en font un allié précieux dans le traitement de divers maux.

Enfin, nous passerons en revue les principales utilisations de cette plante ainsi que ses éventuelles contre-indications, afin de vous fournir un guide complet sur l’un des joyaux de la pharmacopée naturelle.

• Nom de la plante : Chardon béni
• Nom latin : Cnicus benedictus ou Eryngium foetidum
• Famille botanique : Astéracées
• Autres noms : Centaurée bénie, centaurée sudorifique, cnicaut béni, safran sauvage, chardon marbré, chardon bénit

Composition du chardon béni (Cnicus benedictus)

La composition du Cnicus benedictus contient différents principes actifs :

• Lactones sesquiterpéniques, dont la cnicine, qui est le principal constituant bioactif connu pour ses vertus thérapeutiques.
• Lignanes, des composés reconnus pour leurs effets antioxydants et protecteurs.
• Triterpènes, impliqués dans les mécanismes de défense de la plante et bénéfiques pour la santé humaine.
• Phytostérols, qui contribuent à la régulation du cholestérol dans l’organisme.

Ces composés actifs confèrent au chardon béni des vertus médicinales uniques. En phytothérapie, on utilise la plante entière, les feuilles et les graines.

Chardon béni : bienfaits

Propriétés antibactériennes

Les propriétés antibactériennes du chardon béni s’expliquent par la présence de composés actifs comme la cnicine. Cette substance joue un rôle clé dans l’action antimicrobienne de la plante, capable d’inhiber la croissance de diverses bactéries pathogènes.

En agissant directement sur les bactéries, le chardon béni se révèle être un remède potentiel dans le traitement des infections bactériennes, sans pour autant induire les effets secondaires souvent associés aux antibiotiques synthétiques.

Cette capacité à combattre les bactéries en fait une option précieuse dans le domaine de la phytothérapie, notamment pour les personnes à la recherche d’alternatives naturelles pour gérer les infections.

Tonique amer apéritif

Le chardon béni est reconnu pour stimuler les sécrétions gastriques, intestinales et biliaires, favorisant ainsi une meilleure digestion. Cette action bénéfique s’étend au soulagement de la dyspepsie et à l’amélioration du confort digestif.

Son usage est particulièrement indiqué dans le traitement des problèmes digestifs, où son efficacité à faciliter la digestion et à prévenir les sensations de lourdeur ou de ballonnement après les repas est largement appréciée.

La présence de composés amers active les réflexes qui stimulent la production de bile et de sucs gastriques, contribuant à une digestion plus efficace et à une meilleure assimilation des nutriments.

Effet expectorant

Le chardon béni présente également des vertus expectorantes bénéfiques pour la santé des voies respiratoires. Grâce à son action, il aide à fluidifier et à expulser les sécrétions bronchiques, facilitant ainsi la respiration et contribuant au confort respiratoire. Ce bienfait est particulièrement appréciable en cas de grippe ou de rhume.

La préparation en tisane est un moyen efficace de tirer profit de ses propriétés expectorantes. En agissant directement sur les sécrétions bronchiques, la tisane aide à nettoyer les voies respiratoires, offrant ainsi une sensation de soulagement durable.

Cet effet renforce la capacité du corps à se défendre contre les infections respiratoires et améliore le bien-être général.

Vertus anti-inflammatoires

Les principes actifs du chardon bénit, notamment les composés anti-inflammatoires, jouent un rôle clé dans la cicatrisation des plaies, en accélérant le processus de réparation cutanée.

Ces mêmes action anti-inflammatoires contribuent à réduire la fièvre et à apaiser les maux de tête, offrant ainsi un soulagement significatif dans le cadre de diverses affections.

Autres vertus

Les vertus du chardon béni s’étendent à la lutte contre l’ anémie et la faiblesse générale, grâce à son effet tonifiant et revitalisant.

En outre, cette plante possède un effet détox particulièrement bénéfique pour le foie. Les principes actifs aident à purifier l’organisme et à renforcer la fonction hépatique.

Pathologies traitées par le chardon béni

Pouvoir antibactérien

• Infections respiratoires
• Infections urinaires
• Infections gastro-intestinales

Tonique amer apéritif

• Dyspepsie
• Digestions difficiles
• Ballonnements

Action expectorante

• Bronchite
• Rhume
• Grippe

Vertus anti-inflammatoires

• Inflammations cutanées
• Maux de tête
• Fièvre

Autres vertus

• Anémie
• Faiblesse générale
• Troubles hépatiques

Utilisations du chardon béni

• Tisane

Pour préparer une tisane ou une infusion de chardon béni, la recette est simple. Comptez 1 cuillère à soupe de la plante séchée (en vrac). Placez-la dans une tasse, puis versez de l’ eau bouillante dessus. Laissez infuser pendant environ 10 minutes avant de filtrer.

Buvez cette tisane ou infusion à raison de 3 tasses par jour, de préférence avant les repas, pour maximiser ses effets bénéfiques sur la digestion et la santé respiratoire.

Ces tasses d’infusion sont idéales pour faciliter la digestion, libérer le système respiratoire, dissiper la fatigue et les faiblesses générales.

• Teinture mère

Pour bénéficier des bienfaits du chardon bénit sous forme de teinture mère, ajoutez 10 à 15 gouttes dans un verre d’eau, à consommer avant les 2 repas principaux de la journée, notamment au printemps.

Cette pratique permet de stimuler la fonction hépatique et de favoriser la détox du foie après les excès de l’hiver.

• Compresse

Pour favoriser la guérison des plaies, soigner les engelures ou traiter les ulcères, préparez une compresse imbibée de teinture mère. Diluez 20 à 30 gouttes de teinture mère dans un demi-verre d’eau tiède.

Imbibez un morceau de gaze ou un linge propre avec cette solution, puis appliquez sur la zone affectée. Laissez agir pendant environ 20 minutes, 2 à 3 fois par jour.

• Baume cicatrisant

Pour préparer un baume cicatrisant, commencez par faire fondre une quantité égale de beurre de karité et de cire d’abeille au bain-marie. Une fois le mélange bien homogène et légèrement refroidi, incorporez 15 gouttes de teinture mère pour chaque 50g de mélange. Laissez ensuite le baume durcir à température ambiante.

Ce baume peut être appliqué directement sur les blessures, les engelures, ou les zones de peau irritée, 2 à 3 fois par jour jusqu’à guérison complète.

• En cuisine

La consommation par voie orale ne se limite pas aux tasses de thé. En cuisine créole, les feuilles séchées sont souvent employées comme substitut à la coriandre, offrant un goût similaire qui enrichit divers plats avec une saveur unique et exotique. Testez par vous-même dans votre prochaine recette !

Par ailleurs, une liqueur de racine de chardon bénit est appréciée pour son effet stimulant au niveau de la digestion.

La racine du chardon béni, quant à elle, peut être cuite et consommée comme légume, apportant une touche originale et saine à l’alimentation.

Enfin, l’huile extraite des graines de chardon bénit est utilisée comme une huile de cuisine, comparable à d’autres huiles végétales, pour sa richesse en acides gras bénéfiques et son goût délicat.

Chardon béni : contre-indications

• Hypersensibilité à la famille des Astéracées.
• Grossesse et allaitement, en raison du manque d’études cliniques sur des humains.
• Obstruction des voies biliaires, car le chardon béni stimule la production de bile.
• Maladies graves du foie, comme la cirrhose ou l’hépatite, sans un avis médical préalable.
• Utilisation concomitante avec des médicaments métabolisés par le foie.

Chardon béni : effets secondaires

• Réactions allergiques, notamment chez les personnes sensibles aux membres de la famille des Astéracées.
• Troubles digestifs légers comme des nausées ou des diarrhées, surtout lors d’une prise en grande quantité.
• Augmentation du flux menstruel chez certaines femmes.
• Risque de potentialisation des effets des médicaments métabolisés par le foie.

Le saviez-vous ?

Le chardon béni tenait une place particulière dans les jardins des monastères au Moyen-Âge. Principalement cultivé par les moines, cette plante était recherchée pour son potentiel thérapeutique, considérée comme un remède divin contre de nombreuses maladies, notamment la peste.

Les monastères, véritables centres de savoir et de recherche sur les plantes de l’époque, permettaient l’étude et la conservation de ces connaissances précieuses.

Quelle est la description botanique du chardon béni ?

Le chardon béni est une espèce végétale endémique de la région méditerranéenne et très répandue en France. Il s’agit d’une plante annuelle de 40 à 60 cm de haut, au port particulier, qui se distingue par son aspect robuste. Elle apprécie les sols secs et pierreux, les prairies ensoleillées ou encore les sols sablonneux.

Les feuilles, aux contours nettement découpés, enveloppent ses tiges épineuses, conférant à la plante une allure à la fois noble et sauvage. Au sommet de ces tiges, se développent des fleurs jaunes éclatantes, rassemblées en capitules, qui attirent une variété d’insectes pollinisateurs durant leur période de floraison.

Après cette phase, la plante produit des fruits sous forme d’akènes, permettant la dissémination de ses graines par le vent. Cette caractéristique de reproduction assure la pérennité de l’espèce dans son habitat naturel, renforçant sa présence européenne.

Où trouver du chardon béni ?

Si vous souhaitez vous soigner naturellement par les plantes, vous pouvez récolter les plantes de chardon bénit avant la floraison. Pour plus de facilité, vous pouvez également vous les procurer en herboristerie.

À l’ herboristerie du Valmont, nous proposons le chardon béni en plante coupée bio (en vrac) pour la préparation de tisanes, de baumes ou onguents thérapeutiques ou autres préparations médicinales.

Culture du chardon béni

Cultiver du chardon béni chez soi, que ce soit dans son jardin en France ou en Belgique, est une démarche enrichissante permettant de profiter de ses nombreuses fonctions et usages, notamment pour la préparation de tisanes. Le chardon bénit fait partie de la famille des composées et apprécie les terrains bien drainés, exposés au soleil.

Pour la cultiver, semez les graines en surface au printemps, dans un sol léger et sablonneux. Le chardon bénit atteint une hauteur importante, assurez donc un espacement d’au moins 40 cm entre chaque plante pour permettre un développement optimal. Arrosez modérément, car la plante résiste bien à la sécheresse une fois établie.

En suivant ces conseils, vous pourrez enrichir votre jardin de plantes aux multiples usages, en profitant notamment de leurs bienfaits en tisane.

Si le temps vous manque, vous pouvez toujours passer par notre herboristerie pour vous procurer des plantes et gagner du temps !

Foire aux questions

Quelle différence entre chardon béni et chardon marie ?

Bien que le chardon béni et le chardon marie soient tous deux des Astéracées, ils diffèrent tant sur le plan botanique qu’au niveau de leurs utilisations traditionnelles.

• Le chardon béni, Cnicus benedictus, est apprécié pour ses actions digestives et cicatrisantes.
• Le chardon marie, Silybum marianum, est surtout connu pour ses effets bénéfiques sur le foie et la vésicule biliaire, grâce à son principe actif, la silymarine.

En termes d’apparence, le chardon marie se distingue par ses grandes fleurs pourpres, ce qui contraste avec les fleurs bien jaunes du chardon béni.

Quels sont les bienfaits de chardon Marie ?

Le chardon Marie est renommé pour un grand nombre de bienfaits, notamment grâce à ses fonctions protectrices et régénératrices sur le foie. Ses graines, utilisées en herboristerie, peuvent être préparées en tisane, offrant ainsi une méthode naturelle pour soutenir la santé hépatique.

Pour préparer cette tisane, il suffit d’infuser une petite quantité de graines broyées dans une tasse d’eau bouillante. La tisane de chardon Marie peut contribuer à améliorer les fonctions hépatiques et la digestion.

Comment utiliser le Chardon-marie frais ?

Pour utiliser le chardon-marie frais, vous pouvez commencer par récolter ses parties aériennes pour en faire une infusion ou un jus. Voici une méthode simple pour chaque préparation :

Infusion de Chardon-Marie : Prenez du chardon-marie frais, lavez-le soigneusement, puis mettez-le dans une théière. Versez de l’eau bouillante dessus et laissez infuser pendant environ 10 à 15 minutes. Filtrez et consommez tiède. Cette tisane peut être bue 2 à 3 fois par jour.

Jus de Chardon-Marie : Pour préparer un jus, utilisez les parties aériennes. Nettoyez-les bien, puis passez-les à l’extracteur de jus. Diluez le jus obtenu avec de l’eau ou du jus de pomme pour adoucir son goût assez fort. Le jus de chardon-marie se consomme idéalement le matin, à jeun.

Utiliser le chardon-marie frais peut fournir un soutien naturel pour le foie et la digestion, grâce aux composés actifs directement extraits de la plante.

Où acheter des plantes de qualité ?

À l’herboristerie du Valmont, nous sommes fiers de vous proposer une boutique en ligne qui met en lumière des remèdes naturels et des produits de phytothérapie de haute qualité.

Notre engagement est de fournir à nos clients, non seulement en France et en Belgique mais également dans toute l’Europe, un accès facile à une vaste gamme de produits et articles dédiés au bien-être naturel.

De la préparation de tisanes à base de plantes jusqu’aux onguents thérapeutiques, notre catalogue en ligne est conçu pour répondre à tous vos besoins en matière de santé naturelle.

Bibliographie

Karine Jacquemard, naturopathe-herbaliste, Le guide de la phytothérapie au quotidien, Rusticas Editions,2019 | Dr Claudine Luu, 1000 remèdes à faire soi-même, Le guide Terre vivante, octobre 2021 | Dr Eric Lorrain, Grand manuel de phytothérapie, Les nouveaux chemins de la santé, Dunod, 2019 | Yves Vanopdenbosch, Herba Médicinalis, 210 monographies de plantes médicinales, Amyris, 2022 | Dubray Michel, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, Lucien Souny, 2018 | Morel Jean-Michel, Traité pratique de phytothérapie. Remèdes d'hier pour médecine de demain, Grancher, 2008 | Mulot Marie-Antoinette, Secrets d'une herboriste, Dauphin, 2009 | Loïc Ternissen, Le guide Ultime de l'Herboristerie, Albin Michel, 2022 | Mulot Marie Antoinette, Les 250 réponses de l'herboriste, Dauphin, 2009 (1993) | Anne McIntyre, Le guide complet de la Phytothérapie, Le courrier du Livre, 2011 | Carole Minker, 200 plantes qui guérissent, Larousse, 2015 | Thierry Folliard, herboriste et naturopathe, Le petit Larousse des plantes qui guérissent, 500 plantes et leurs remèdes, 2016 | Maria Treben, Les simples du jardi de Dieu, Pratique des plantes médicinales pour bien-être et santé, Ennsthaler, 2007 | Christophe Bernard, Grand manuel pour fabriquer ses remèdes naturels, Jouvence Editions, 2018 | www.altheaprovence.com | www.wikiphyto.org | www.doctissimo.fr | www.vidal.fr

Les informations contenues dans ce texte ne visent pas à diagnostiquer, traiter, guérir ou prévenir une maladie quelconque. Les allégations concernant les bienfaits des plantes et des produits à base de plantes sont basées sur l'utilisation traditionnelle.