Les vertus et bienfaits du coquelicot - Papaver rhoeas
Sommaire
- Nom latin ou botanique
- Autres noms
- Vertus traditionnelles
- Quelles parties sont utilisées en phytothérapie ?
- Description botanique
- Où trouver le coquelicot ?
- Comment le cultiver et le récolter ?
- Quels sont ses usages reconnus ?
- Comment le prendre ou l'utiliser ?
- À quelles autres plantes médicinales l'associer ?
- Quelles sont les précautions ?
Nom de la plante : Coquelicot.
Famille botanique : Le coquelicot appartient à la famille des Papavéracées.
Quel est son nom latin ou botanique ?
Le nom latin du coquelicot est Papaver rhoeas.
Quels sont les autres noms du coquelicot ?
On trouve parfois le coquelicot sous les noms suivants : pavot des moissons, pavot coq, pavot des champs, pavot rouge, pavot sauvage. coq-mahon, coquelourde, ponceau, chaudière d’enfer ou mâchon.
Quelles sont les vertus traditionnelles du coquelicot ?
Grâce à leur mucilage, les pétales de coquelicot offrent des vertus adoucissantes. Ils sont utilisés pour la confection de sirops antitussifs, notamment pour les enfants. Le coquelicot fait partie des espèces pectorales, au même titre que le bouillon blanc, les fleurs de violette, le tussilage, la mauve et la racine de guimauve.
Comme de nombreuses espèces de la famille des Papavéracées, le coquelicot possède de nombreux alcaloïdes isoquinoléiques, dont le rhœadine, connu pour son effet calmant et sédatif.
Quelles parties de la plante sont utilisées en phytothérapie ?
En phytothérapie, on utilise les pétales séchés au soleil ou à l’étuve.
Quelle est la description botanique du coquelicot ?
Le coquelicot est une plante messicole de petite taille qui pousse dans les cultures et en bordure des champs, il est souvent considéré comme une mauvaise herbe qui peut coloniser des friches ou des talus. Aujourd’hui, il est très répandu en Europe et en Afrique du Nord, alors qu’il avait presque disparu à cause des pesticides employés dans les cultures céréalières.
Les pétales de coquelicot sont récoltés l’été et doivent être séchés rapidement avant qu’ils ne moisissent. Parfois, les capsules sont aussi récoltées, un peu plus tard.
Le coquelicot est une plante annuelle qui se développe lors de son premier printemps. Un plan de rosette bien fourni avec des feuilles découpées et terminées en pointe se développe rapidement. Pendant cette saison, la rosette peut être consommée en salade, en soupe ou avec d’autres herbes sauvages.
Ensuite, ce sont les tiges dressées qui sortent. Elles sont feuillées, grêles, hérissées de soies raides étalées et elles portent une fleur solitaire d’un sublime rouge écarlate. Au total, la plante adulte mesure entre 30 et 60 cm de hauteur. La fleur rouge dispose de 2 sépales qui tombent dès l’épanouissement et laissent place à 4 pétales froissés.
Les multiples étamines noires encerclent le pistil globuleux et aplati sur le dessus. La fleur mesure environ 10 cm de diamètre. Arrivée à maturité, la capsule formant le fruit est courte, ovale, avec le disque des stigmates à lobes qui recouvrent les bords du chapeau.
De nombreuses graines minuscules remplissent la capsule dont la tête se redresse à la fin de l’été. Finalement, cette capsule laisse place à une rangée de petits orifices par où les graines s’échappent au moindre souffle du vent.
Où trouver le coquelicot ?
Si vous souhaitez vous soigner naturellement par les plantes, vous pouvez récolter le coquelicot pendant l’été, de préférence en juillet ou en août. Pour plus de praticité, vous pouvez également vous le procurer en herboristerie.
À l'herboristerie du Valmont, nous proposons le coquelicot en plante séchée (pétale coupée) pour la préparation de tisane de coquelicot, de baumes ou onguents thérapeutiques ou autres préparations médicinales. Nous proposons également le coquelicot en synergie avec d'autres plantes dans certaines tisanes telles que La Digestive du Soir.
Comment cultiver et récolter le coquelicot ?
Les graines de coquelicot peuvent être semées au début du printemps, de mars à mai, lorsque les températures commencent à remonter. Elles peuvent aussi être semées au début de l’automne, vers le mois de septembre, avant que les températures ne commencent à descendre.
La culture du coquelicot est très facile. Cependant, les graines ne germent que sur un sol en friche. Notez également que le coquelicot ne supporte pas le rempotage et qu’il doit donc toujours être semé en place.
Concernant les graines, vous pouvez soit les acheter en sachet, soit récupérer celles arrivées à maturité sur des coquelicots des champs. Les graines sont très petites et doivent être ramassées avec méticulosité.
Pour la récolte des graines, attendez une journée chaude et bien sèche. Les capsules doivent être bien mature, de couleur brune avec un aspect sec. Prenez un récipient tel qu’un bol ou une boîte à chaussure avec un couvercle pour les recueillir. Chaque capsule peut contenir jusqu’à 6000 graines, alors n’hésitez pas à partager.
Le temps de germination varie en fonction des températures. En règle générale, il faut compter 2 à 3 semaines au printemps, si la température oscille entre 12 et 16 degrés. Vous pouvez semer vos graines dans une prairie fleurie et n’importe quel espace dégagé en plein soleil. Commencez par désherber et ameublir le sol, puis ratissez, tassez et arrosez légèrement.
Ne recouvrez pas les graines avec de la terre. Continuez à arroser régulièrement jusqu’à la levée. Lorsque les jeunes coquelicots auront atteint quelques centimètres de hauteur, vous devrez éclaircir à environ 10 cm. Une fois lancé, le coquelicot de demande aucun entretien de votre part, il se développe seul.
Quels sont les usages reconnus de la plante médicinale de coquelicot ?
En relation avec ses propriétés émollientes et antitussives :
- Les mucilages adoucissent les muqueuses et les alcaloïdes coupent le réflexe de la toux.
En relation avec ses propriétés antispasmodiques :
- Le coquelicot peut être employé en cas de toux spasmodique, coqueluche, maux de gorge et enrouement.
En relation avec ses propriétés sédatives légères :
- Le coquelicot facilite l’endormissement. Il peut être utilisé pour réduire l’agitation chez les enfants et calmer la tachycardie chez les adultes.
Comment prendre ou utiliser le coquelicot ?
Usages thérapeutiques en interne :
Pour les palpitations cardiaques, la toux et les troubles du sommeil :
- Infusion : Environ 1 c. à s. de pétales séchés de coquelicot pour une tasse de 250 mL d’eau frémissante. Laissez infuser 10 minutes avant de passer à la dégustation. Pour une efficacité optimale, buvez-en1 à 3 tasses par jour.
- Sirop : 1 à 3 cuillères à café par jour pour les enfants de moins de 5 ans.
Quelles plantes médicinales peuvent être associées au coquelicot ?
- En cas de toux ou de rhume : le plantain, le thym, le bouillon blanc, la réglisse, la guimauve, la mauve, le tussilage ou la violette.
- En cas de troubles du sommeil ou d’agitation chez les enfants : le tilleul, les fleurs d’oranger ou la passiflore.
Quelles sont les précautions à prendre avant d'utiliser le coquelicot ?
Les graines de coquelicot ne doivent pas être utilisées car elles contiennent des alcaloïdes toxiques.
Le coquelicot est contre-indiqué chez les femmes enceintes et allaitantes. Demandez conseil à votre médecin avant d’utiliser cette plante sur un enfant en bas âge.
Certaines personnes sont sensibles à cette plante. Commencez par 1 cuillère à café de sirop et augmentez le dosage progressivement. Ne consommez pas de fortes doses.
Le coquelicot ne doit pas être associé à des médicaments qui favorisent le sommeil tels que les somnifères ou les anxiolytiques.
Le coquelicot ne doit pas être utilisé seul en cas de toux grasse.
Le saviez-vous ?
Avant l’utilisation massive des pesticides et des agents chimiques dans les champs de céréales, les coquelicots poussaient de façon spontanée. C’est la raison pour laquelle il a été choisi comme symbole du mouvement écologique lancé par Fabrice Nicolino en 2018. L’objectif étant de promouvoir une agriculture respectueuse de l’environnement, sans pesticides.
Le coquelicot est le parent du pavot somnifère (Papaver somniferum). La variété blanche de ce pavot possède un latex à l’origine de l’opium et donc de la morphine. Cependant, le coquelicot est nettement moins riche en alcaloïdes et son effet sédatif est plus léger.
Les vertus sédatives du coquelicot sont connues depuis des siècles. Autrefois, les graines de coquelicot étaient mélangées à la bouillie des enfants pour faciliter l’endormissement. C’est de cet usage que la plante tire son origine : “Papaver” vient du celte “papa” qui signifie “bouillie”.
En revanche, son nom vernaculaire est une référence à sa couleur rouge éclatante qui rappelle la crête du coq.
Le coquelicot est aussi le symbole des anciens combattants de la Première Guerre mondiale dans les pays du Commonwealth car la couleur rouge évoque le sang. Par ailleurs, les coquelicots fleurissaient souvent au bord des tranchées et sur les tombes des soldats.
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Bibliographie
Karine Jacquemard, naturopathe-herbaliste, Le guide de la phytothérapie au quotidien, Rusticas Editions,2019 | Dr Claudine Luu, 1000 remèdes à faire soi-même, Le guide Terre vivante, octobre 2021 | Dr Eric Lorrain, Grand manuel de phytothérapie, Les nouveaux chemins de la santé, Dunod, 2019 | Yves Vanopdenbosch, Herba Médicinalis, 210 monographies de plantes médicinales, Amyris, 2022 | Dubray Michel, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, Lucien Souny, 2018 | Morel Jean-Michel, Traité pratique de phytothérapie. Remèdes d'hier pour médecine de demain, Grancher, 2008 | Mulot Marie-Antoinette, Secrets d'une herboriste, Dauphin, 2009 | Loïc Ternissen, Le guide Ultime de l'Herboristerie, Albin Michel, 2022 | Mulot Marie Antoinette, Les 250 réponses de l'herboriste, Dauphin, 2009 (1993) | Anne McIntyre, Le guide complet de la Phytothérapie, Le courrier du Livre, 2011 | Carole Minker, 200 plantes qui guérissent, Larousse, 2015 | Thierry Folliard, herboriste et naturopathe, Le petit Larousse des plantes qui guérissent, 500 plantes et leurs remèdes, 2016 | Maria Treben, Les simples du jardi de Dieu, Pratique des plantes médicinales pour bien-être et santé, Ennsthaler, 2007 | Christophe Bernard, Grand manuel pour fabriquer ses remèdes naturels, Jouvence Editions, 2018 | www.altheaprovence.com | www.wikiphyto.org | www.doctissimo.fr | www.vidal.fr
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